semaine 03 : FARNIENTE

Photo prise au Lac du Bourget, Juin 2014 et photo prise à Vienne, Mai 2016



Hervé Prévot - Farniente

Claudine Meyer - Le farniente, c'est le pied !
FARNIENTE 
Où l’art de ne rien faire,
Même pas la sieste,
Alors,
J’attends la prochaine ...

Yves Semet

Hugues VDB

Christine Accarier

Marc Prévot

Patrick Mavillaz - Farniente


Celui des villes et celui des champs

Paris un soir de septembre. marcher - déambuler - s’arrêter à la terrasse d’un café - se poser - siroter la vie qui va un verre de bon vin sur les lèvres. Ne rien attendre. Surtout ne rien attendre. Laisser le temps filer, le soleil se coucher dans les reflets d’une bière mordorée du voisin d’à  côté. 
Écrire trois mots et puis les effacer. Laisser place au silence dans le brouhaha de la ville éclairée. Te voir arriver. Sourire - oublier les promesses - attendre alors - attendre sans plus attendre. 

Un matin prendre son sac et partir. Un mot sous le pare brise, c’est plus prudent. 8h15 - Banc du Peyron. Retour vers ???
Marcher longtemps - doucement. Respirer le vent - Chercher le chamois qui lui t’a déjà vu depuis longtemps. 
Atteindre enfin le promontoire. Trouver le creux qui te va juste au creux des reins, Gigoter jusqu’au moment où terre et moi on s’accorde bien. Prendre place. 
Fermer les yeux dans le soleil. Les ouvrir et les fermer et les ouvrir. 
Voir les chamois juste là tout près de toi brouter. 
Fermer les yeux et les laisser vivre leur vie de chamois. 
Tout oublier - Rêvasser - Chantonner - Mâchouiller un brin de graminée 
S’enrouler et se dérouler - S’ébrouer - 
Boire un café du Thermos préparé. 
Se déchausser et se masser les pieds. Doucement, tout doucement. 
Se rallonger.
Pas d’urgence à redescendre 

Françoise Faugeras

Christine Stein - Farniente d'été ! - 50mm 2.5 1/80ème ISO 800


Christine Stein - Farniente d'hiver


Farniente, du latin « Far Niente », «  Faire – Néant » a depuis longtemps été pour certains une occupation à part entière.
Mais bien avant que ce mot ne soit inventé par nos voisins de l’autre coté des Alpes, d’autres tribus avaient instauré une grande fête religieuse associée à la vie et à la régénération du cosmos, à renouveler les forces de l’univers. Et que faisaient ils pendant ces fêtes ? je vous le demande… Rien sinon boire et manger et bien sur se reposer.
Les romains se sont dit tient c’est sympa, car regarder travailler les esclaves toutes la journée sans rien faire c’est un peu oisif, et ils savaient déjà car leurs philosophes leurs avaient dit attention « l’oisiveté est la source du malheur et du vice. Vicieux ils voulaient bien l’être, mais malheureux çà non, jamais ».
Vous allez me dire que leurs philosophes eux aussi étaient oisifs… ATTENTION ils étaient pas oisifs, ils s’ennuyaient, et l’ennui, comme l’ont redécouvert dernièrement les « nouveaux sociologues » est source de création.
Donc nos romains après avoir été oisifs ils se sont dit on va s’ennuyer. Ils ont fait un groupe de travail, ben oui malheureusement avant de s’ennuyer correctement il faut travailler un minimum et comme chacun sait qu’il y en a plus dans la tête de plusieurs ennuyeux que dans la tête d’un seul, on va trouver une idée pour transformer l’oisiveté en ennui, enfin ils croyaient que c’était l’ennui.
Et la, bingo, enfin, pas bingo, car le bingo n’existait pas. Et pourquoi il existait pas ? tout simplement parce que le bingo est un jeu originaire d’Amérique du nord, et que à l’époque pour les romains, l’Amérique du Nord n’existait. Et oui, à cette époque les romains y croyaient que le monde il était plat, et que en dehors de ce plat, c’était le néant.
Donc il y en a un qui a dit « Talus » car talus c’est çà bien un jeu romain. Stupeur dans le groupe, silence, enfin un qui avait une idée. Et donc le romain qui avait dit Talus, il a pu dire : « j’ai une idée ». Si on faisait une petite guerre pour aller chercher du butin, et après on pourrait boire et manger le butin, et plus si affinité.
En plus il fallait bien profiter des butins de guerre avant qu’ils ne périssent, car à cette époque peut être ne ne savez vous pas, mais le congélateur n’existait pas, pour la simple raison que l’électricité n’existait pas, et si l’électricité n’existait pas c’est parce que les machines qui auraient pu en faire n’existaient pas et pourquoi, je vous le demande ? Parce que ils étaient trop fainéants pour les inventer. La roue c’était pour les chârettes, point barre.
Bon revenons à nos romains. Donc comme il y avait plein de boissons enivrantes que je n’appellerais pas du vin car ces ânes de romains ils mélangaient le vin au miel et à l’eau, ils en ont abusé, et après une bonne nuit de plaisir, un autre romain a dit TALUS. « On appelera çà le Far Ninete, car comme chacun sait ce qui différencie l’ennui du farniente, c’est le plaisir qu’on y prends ».

Denis Laudren



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